J’ai trouvé ce texte après avoir visionné une conférence intéressante sur youtube au sujet de l’empathie des personnes autistes. La thèse du conférencier était que chez les personnes neurotypiques, il existe un biais attentionnel vers les informations sociales (visages, voix humaines…) les poussant à se « spécialiser » là-dedans d’un point de vue cognitif, et donc à devenir excellents pour interpréter, remarquer et comprendre les signaux sociaux.
A l’inverse, les personnes autistes recevraient toutes les informations venues de leur environnement sans distinction, sans posséder ce filtre social. Par conséquent, la distinction humain/non humain serait moins nette chez les autistes, ce qui faciliterait une empathie moins centrée sur l’humain. Les autistes recevraient plus d’inputs de leurs 5 sens et percevraient le monde comme davantage continu que discontinu, ce qui pourrait rendre difficile les catégorisations du langage toujours un peu arbitraires.
Il est possible que les autistes, du fait de prêter moins attention aux signaux sociaux et recevant plus d’inputs de leur environnement, n’acquièrent pas ou pas au même degré les compétences sociales des neurotypiques. Si cela est vrai, cela signifie que le handicap social dans l’autisme est secondaire et consécutif à des particularités perceptives, davantage que primaire/inné.
Cela expliquerait que les compétences sociales et le désir de socialisation varient beaucoup d’une personne autiste à une autre, et que certaines personnes autistes sont bien meilleures que la plupart des neurotypiques pour comprendre en profondeur les sentiments, les personnalités et les esprits des autres. »